Déchets + impression 3D = FAB velo

L’engin ci-dessous est un(e) vélomobile un peu particulier(ère)*…

Conçu et fabriqué par l’Australien Mark Richardson, cet engin consiste en un assemblage de pièces imprimées en 3D et d’autres provenant d’un peu partout… On retrouve ainsi le triangle arrière d’un cadre de vélo, des roues de fauteuil roulant, des morceaux de toile de tente et même d’un coupe-bordure ! Le tout étant réuni selon le principe de tenségrité grâce à des câbles tendus, garant de la légèreté et de la rigidité de l’ensemble.
Un ensemble qui peut d’ailleurs paraître difficile à construire alors qu’il a été pensé open source…

C’est en effet la volonté de son auteur : permettre à tout un chacun de monter sa vélomobile avec des éléments de récupération et des outils accessibles. Mais plus encore, cette démarche est un moyen d’obtenir un véhicule protégé permettant de se déplacer comme de faire ses courses à des personnes ne pouvant acquérir une voiture.
Et ce bric-à-brac roule, la preuve !

Le FAB velo se différencie toutefois de ses congénères : d’ordinaires très basses et profilées, les vélomobiles sont aérodynamiques. Richardson a préféré quant à lui garder une hauteur semblable à celle des voitures pour faire « partie du trafic », assurant d’être plus visible et d’avoir un point de vue au-dessus du pare-choc, position habituelle de ces vélos carénés pouvant déstabiliser le pilote. Son style particulier suffirait de toute façon à se faire remarquer !

Un projet complexe qui va au-delà du vélo : l’Australien envisage en effet que chaque objet pourrait avoir plusieurs vies s’ils étaient pensés ainsi durant leur conception. Reprenant ses déchets, il a ainsi construit une table et son imprimante 3D de la même façon que le FAB vélo. A noter par ailleurs que cette version est la plus aboutie, le designer ayant testé d’autres matériaux (upcyclés eux aussi) pour l’apparence extérieure de son véhicule.

Éco-conception, modularité et upcycling poussés ici à leur paroxysme, prouvant une fois de plus que l’on peut construire soi-même son propre vélo aujourd’hui plus aisément qu’hier… (dossier sur le sujet à venir).
Une démarche militante résumée (en anglais), en attendant les plans du vélo…

* Il semblerait que l’on puisse utiliser le mot vélomobile au masculin comme au féminin, donc pour ne blesser personne…